Si vous deviez nous donner le CV de votre action
associative, que diriez-vous ?
Mon CV au niveau de mon
(ou de mes) action associative en général, ce serait un peu trop long à
écrire, mais au niveau de l’U.S.AC., il est très
classique. Comme beaucoup de papas « footeux » en amenant mon
fils au terrain des Ecoles en Septembre 1974, il était « pupille »
(benjamin actuel). Les responsables du moment, Dédé
GAGNADRE notamment , m’ont demandé si je pouvais accompagner le
groupe Benjamins III. Pourquoi pas. Pour cela il fallait une licence
dirigeant (pour l’assurance déplacement). D’accord. A ce
moment-là, je ne pensais pas en prendre pour 30 ans et
plus ! Entré au bureau en 1978
(Président G. RICQ), « promu » secrétaire en 1981,
poste où l’on apprend beaucoup de choses, on lie pas mal de connaissances
dans le monde du football et en 1989 quand Marc DALLEZ a arrêté la
Présidence, c’était au secrétaire le mieux à même de prendre la suite
et ce jusqu’en 1998 où le secrétaire des années précédentes Dominique
GIRY a bien voulu accepter le poste de Président , moi-même
remplissant les fonctions de secrétaire mais avec un secrétariat plus ou
moins éclaté avec des responsables de secteur, véritables secrétaires de
leur secteur. Organisation bien finalisée par le Président actuel, Alain
LASCAUX avec un secrétaire général pour
toutes les affaires générales et relationnelles District
Ligue et des secrétaires animateurs de
secteurs (Finances, Matériel, Equipements, Encadrement CAE
correspondant, Tournois, Festivités Publicité, Sponsoring, etc…
) mais toujours en phase avec le Président , le Secrétaire Général, la
Trésorière. Autrement dit, ce sont 30 années de construction
auxquelles j’ai apporté ma pierre tout comme l’ont fait les dizaines et
dizaines de responsables que j’ai côtoyé et qui sont devenus mes amis.
Avez-vous ressenti un moment de lassitude dans
votre action ?
Non pas véritablement,
des moments de colère oui. Des nuits où le sommeil ne vient pas c’est sûr
mais un ensemble de dirigeants c’est une équipe. Il y a toujours eu à
l’U.S.A.C. l’un ou les autres pour aider le
« lassé » et c’est toujours reparti pour un tour.
Trouvez-vous un changement de mentalité dans la vie
associative par rapport à vos débuts ?
A l’U.S.A.C pas
tellement. La plupart des dirigeants ont 15 ou 20 ans de présence , les
arrivés plus récentes sont formidables mais ce n’est pas le cas
partout. Les responsables de trop nombreux clubs changent tous les 2
ou 3 ans alors quelle vie associative efficace peut-il y avoir?
Et malheureusement plus ça va aller plus ça va se dégrader ou se modifier
si c’est possible. Les jeunes générations sont trop stressées
par les problèmes de boulot, les inquiétudes du lendemain , il faut
toujours faire plus vite, plus loin… La vie associative, bénévole, sera sans
doute de plus en plus difficile.
Avez-vous des regrets par
rapport à votre vie associative ?
Non. J’ai sûrement
commis des erreurs, mais c’est bien involontairement. Personne ne peut
tout réussir.
Considérez-vous que les clubs de football ont plus
de moyens financiers ou autres par rapport à avant ?
La vie associative a
pris une place énorme dans toutes les communes pour les petits comme pour les
grands, alors les subventions ont augmenté mais pas
toujours suffisamment. Il ya les communes riches (en
entreprises) et puis les petites
communes qui n’ont pas les mêmes rentrées. Tout le monde
n’est pas sur le même pied d’égalité. Condat ne sera jamais Feytiat ou
Couzeix sur ce plan.
Vous qui avez été
Président, pensez-vous qu’il valait mieux être Président à votre
époque ou maintenant ?
Sûrement. Tout se
complique de plus en plus. Ce n’était pas forcément facile il y a vingt
ans. Mais moi j’ai eu une énorme chance car lorsqu’il vous arrive au
Club en 2 saisons (89-91) des Dominique GIRY suivi de son frère
Yves, Christian
TREBUCHAIRE , Jean-Luc DUTHEIL, Dominique DELAITRE, Daniel
PAROT et autres tant aux affaires qu’à la tête des équipes
jeunes, s’ajoutant aux plus anciens Jean-Pierre MANAUD, Alain
LASCAUX, André et Bernard DROUILLAS , Jean-Pierre
FAURE , il n’était pas difficile d’être « Président ».
L’arbitrage, c’est votre
« dada » ; simple question, pourquoi ?
Ce n’est pas mon dada,
c’est d’abord une obligation pour tout club sinon amende. Il n’y aura
jamais de match sérieux sans arbitre neutre et normalement
intelligent alors il faut les trouver , les garder et les encourager à
être toujours meilleurs. Pour cela il faut les suivre sur les terrains (voir
les y amener) au moins lorsqu’ils débutent. Ces jeunes arbitres ne doivent pas
être seuls en terrain inconnu face à deux équipes, 2 stafs, 2 groupes de
parents qui souvent ne voient pas plus loin que le bout des pieds de leurs
joueurs ou de leur(s) enfant(s) et qui trouvent plus facile de
gueuler après l’arbitre ; la présence d’un adulte ami
réconforte le jeune arbitre et souvent fait arrêter tout excès car cet
adulte peut témoigner.
Après l’obligation
Club pour moi, c’est un double plaisir. D’une part parce que nos 4
arbitres sont très bons et reconnus très bons voir excellents sur tous leurs
contrôles officiels. D’autre part, cela me fait une excuse morale
pour ne pas trop être à Condat les dimanches où les points pris le sont souvent
pendant les arrêts de jeu. Le stress m’achèverait avant la fin de la
saison……..
Gardez-vous un souvenir ou des souvenirs forts dans
le Club de Condat ?
Des souvenirs forts ? Beaucoup.
Le soir du 05/05/96 dernière journée du championnat et accès à la
PL pour la 1ère fois, le 03/05/98 la
participation à la finale de la Coupe de la Haute-Vienne (perdue
contre l’ USSEC D.H. 2-1 après prolongation) mais aussi le
24/05/90 le plaisir de jouer la finale de la Coupe Féminine du Centre-Ouest
à CIVRAY contre la Nationale 1 de SOYAUX même défaite 7-1. Les filles
étaient tellement contentes d’avoir été jusque là….. un bon souvenir , n’est ce
pas Jean-Pierre !
Récemment, un terrain a été inauguré à votre
nom. Qu’est-ce que cela vous a fait ?
J’ai eu quelques
médailles mais elles s’oublient très vite. Par contre, lorsqu’on
m’a demandé de donner mon nom pour le nouveau stade, alors là
c’est autre chose, j’ai été très surpris car il y avait bien d’autres
noms possibles , mais finalement très heureux.
Que souhaitez-vous pour l’U.S.A.C ?
Je souhaite
qu’à l’U.S.A.C reste la bonne ambiance que j’y ai
toujours connue et que l’on pratique le
football pour le plaisir en respectant les
contraintes nécessaires à la réussite. Retour de
toutes les équipes jeunes en ligue et les
seniors un cran au-dessus ne serait pas pour me déplaire bien au
contraire.